Transformer les émotions en objet d'observation
Explorer les émotions - quelles qu'elles soient: colère, honte, peur... - pour ne pas se laisser envahir par elles. En en faisant un objet d'observation, on parvient à les transformer et à les dépasser.
Ressentir les émotions comme un flux d'énergie. Sans plus. Aucune
pensée, aucun rejet, simplement de l'énergie. L'émotion conserve alors son
intensité, mais perd son caractère répulsif.
Nous avons l'habitude de
penser ce qui nous arrive plutôt que de le ressentir. Contemplons
simplement la colère, par exemple. Même si sa présence est lancinante. Demandons-nous
quelle est sa forme, sa couleur, sa température ou tout autre caractéristique.
Nous
pouvons alors faire une posture de yoga avec laquelle nous sommes familiers :
par exemple, nous coucher sur le dos et étirer le corps tout
entier ("Supta urdhva hastasana"). En faisant la posture, on cherchera à sentir
comment et où s'exprime l'émotion : dans nos muscles, nos tendons, notre
peau...
On
peut alors identifier certains gestes comme étant de trop, comme quelque
chose dont on peut se passer. On s'aperçoit par exemple qu'on serre
excessivement les lèvres, qu'on durcit le regard ou que les épaules montent
vers les oreilles. On se contentera d’abord d’observer, sans jugement. Au fur
et à mesure qu'on progresse dans l'exercice, on verra les contours de l'émotion
s'estomper, les muscles se délier.
De la
même manière qu'on a considéré certains gestes dont on n'était pas initialement
conscients comme étant extérieurs à nous, on peut aussi considérer les émotions
qui nous gênent comme une entité étrangère, dont on peut se séparer.
Surtout ne prenez pas cet exercice comme un tour de passe-passe : il est juste question, en sachant que le cerveau fonctionne sur la base de repères et de liens, de changer la connexion entre ces repères et les liens qu'on a établis. Pour ainsi stimuler la plasticité de notre cerveau à travers nos expériences quotidiennes.
Surtout ne prenez pas cet exercice comme un tour de passe-passe : il est juste question, en sachant que le cerveau fonctionne sur la base de repères et de liens, de changer la connexion entre ces repères et les liens qu'on a établis. Pour ainsi stimuler la plasticité de notre cerveau à travers nos expériences quotidiennes.
Texte de Pilar Grau (inspiré entre autres par la lecture de Mathieu Ricard)
Mark Rothko |
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